1.Contexte et historique
Le Cameroun, qui abrite 92 % des écosystèmes africains et près de la moitié de ses espèces d'oiseaux et de mammifères, est un haut lieu de biodiversité gravement menacé par les activités humaines telles que l'agriculture et le développement des infrastructures. Grâce au projet BIODEV2030, soutenu par le WWF et l'Agence française de développement (AFD), le Cameroun a lancé une évaluation scientifique et participative afin d'intégrer les considérations de biodiversité dans les secteurs économiques clés. La phase 1 du projet s'est concentrée sur les diagnostics (DIAG 1 et DIAG 2), l'engagement des parties prenantes et l'identification des pratiques néfastes et des scénarios potentiels d'engagement volontaire (EV) dans les secteurs de l'agriculture et des infrastructures. Le Cameroun possède l'une des biodiversités les plus diversifiées d'Afrique en termes d'espèces, d'écosystèmes et de ressources génétiques, avec un degré élevé d'endémisme (WWF, 2019). Le pays abrite 92 % des écosystèmes africains et près de la moitié des espèces d'oiseaux et de mammifères du continent. Cette biodiversité contribue significativement au bien-être de la population, au développement économique et à la recherche scientifique et médicale. Son importance est particulièrement notable dans des secteurs comme l'agriculture, la foresterie et la pêche, qui représentent 15 % du PIB (MINEPDED, 2017a) et emploient plus de 50 % de la main-d'œuvre du pays. Malheureusement, cette riche biodiversité est fortement menacée par ces mêmes activités.
Environ 10 % des espèces végétales et 815 espèces sauvages sont menacées d'extinction. De plus, 50 % des espèces végétales des zones sensibles des écosystèmes de montagne et de forêt, et 30 % des espèces des zones côtières et marines, sont menacées (MINEPDED, 2017b). Selon le ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable (MINEPDED), la dégradation des écosystèmes et l'exploitation non durable constituent les principales menaces pour la biodiversité au Cameroun.
Les facteurs directs de perte de biodiversité comprennent l'agriculture itinérante sur brûlis, le braconnage, la surexploitation des produits forestiers non ligneux, les pratiques non durables, le changement climatique (inondations, sécheresses, etc.), la pollution et l'introduction d'espèces non indigènes envahissantes. Les facteurs indirects sont liés aux conditions socio-économiques et à la croissance démographique qui accroît la pression sur les ressources (MINEPDED, 2012).
Pour inverser la dégradation de la biodiversité et des écosystèmes, le Cameroun a réaffirmé son engagement en participant à l'élaboration du Cadre mondial pour la biodiversité post-2020. Ce nouveau cadre appelle les pays à définir des objectifs clairs, innovants et spécifiques en matière de gestion durable de la biodiversité afin de soutenir le développement. Malgré les nombreuses initiatives du gouvernement et des partenaires, il est urgent de renforcer les actions pour des résultats plus efficaces. Identifier les principaux facteurs de dégradation de la biodiversité à l'aide de données scientifiques est essentiel. Cela justifie la nécessité d'une étude scientifique pour évaluer les impacts sectoriels sur la biodiversité au Cameroun.
En tant que partie à la Convention sur la diversité biologique (CDB) et membre de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le Cameroun reconnaît la nécessité d'améliorer l'information scientifique sur la biodiversité au niveau national.
Dans le Cadre mondial pour la biodiversité 2020-2030, cette question devient une priorité nationale. À la suite de l'évaluation nationale de la biodiversité et des services écosystémiques (BES) presque achevée, cette étude d'impact sectoriel fournira au Cameroun des données actualisées et quantifiées pour éclairer les indicateurs du
cadre et guider la prise de décisions structurelles. L'étude est soutenue par le projet BIODEV 2030, mené par le WWF en partenariat avec l'Agence française de développement (AFD).
Cette vidéo vise à communiquer visuellement les principales conclusions, les engagements sectoriels et les défis rencontrés au cours de la phase 1 à un large public, notamment les décideurs politiques, les partenaires de développement, le secteur privé, la société civile et les communautés locales.
2. Objectif
Concevoir et produire une vidéo infographique engageante et informative (3 à 5 minutes) qui résume les résultats de la phase 1 de BIODEV2030 au Cameroun, en mettant l'accent sur :
- Os.1 : Pratiques néfastes pour la biodiversité dans l'agriculture et les infrastructures - Os.2 : Scénarios d'engagement volontaire (EV) identifiés –
- Os 3 : Implication des parties prenantes –
- Os 4 : Principaux résultats et défis du processus de dialogue - Prochaines étapes pour l'intégration de la biodiversité
3. Étendue des travaux
Le consultant/cabinet devra exécuter les travaux ci-après :
- Écriture de scénario : Développer un scénario clair et convaincant en anglais et en français basé sur les résultats de la phase 1 et les documents du projet
- Storyboarding : Créer un storyboard décrivant le flux visuel de la vidéo.
- Conception et animation : Produire des visuels infographiques 2D ou animés de haute qualité, des graphiques, des cartes et des illustrations.
- Voix off et musique : Enregistrer la voix off en anglais et en français et ajouter une musique de fond et des effets sonores appropriés.
- Production vidéo : Livrer une vidéo finale en deux versions linguistiques (anglais et français), optimisée pour le Web et les médias sociaux.
- Révision et validation : Intégrer les commentaires des parties prenantes du projet et réviser en conséquence.
4. Messages clés à souligner
- La biodiversité exceptionnelle du Cameroun et sa valeur socio-économique
- Menaces majeures pour la biodiversité liées aux pratiques agricoles et d'infrastructures non durables
- Principaux résultats des DIAG 1 et DIAG 2 (culture sur brûlis, déforestation, conversion des terres, impacts des barrages, etc.)
- Manque de dialogue sectoriel et d'ateliers de validation de l'EV
- Scénarios d'engagement proposés pour les secteurs public et privé dans l'agriculture et les infrastructures
- Responsabilités de la société civile et des communautés locales
- Défis du processus d'EV (retards, faible coordination, mauvais diagnostics)
- Alignement sur le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal et les SPANB - Recommandations et nécessité d'une collaboration multisectorielle continue
COMMENT POSTULER
Les candidats intéressés sont priés de soumettre leur offre en français ou en anglais à l'adresse e-mail wwfcopprocurement@wwfcam.org ou aux bureaux du WWF Cameroun à Yaoundé – Bastos, situés derrière l'usine Bastos. Contacts : (237) 222217084/83, 222007703, 677500035, 699503621
Veuillez indiquer dans l'objet du message : "Vidéo infographique sur les résultats du projet BIODEV2030 Phase 1 Cameroun»
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